Scénario de marché
Le marché canadien des bocaux de conserve était évalué à 210,06 millions de dollars américains en 2024 et devrait atteindre une valeur de marché de 338,47 millions de dollars américains d'ici 2033, avec un TCAC de 5,61 % au cours de la période de prévision 2025-2033.
L'inflation galopante, la popularité croissante du locavore et l'essor constant de la conservation des aliments à domicile propulsent le marché canadien des bocaux de conserve vers sa plus forte croissance depuis plus de dix ans. Selon des organismes de suivi du secteur comme Retail Measurement Canada, les livraisons ont dépassé le seuil des 188 millions de bocaux en 2024, soit une hausse annuelle d'environ 6 %. Parallèlement, les données de vente des principaux détaillants de produits faits maison indiquent une augmentation de la consommation de 11 % en 2024. Les blogues sur l'autosuffisance urbaine, les vidéos de recettes sur TikTok et le Défi fédéral de réduction du gaspillage alimentaire ont contribué à une augmentation de plus de 60 % des recherches sur la « mise en conserve à l'eau bouillante » d'une année sur l'autre, ce qui se traduit directement par une demande accrue de bocaux dans toutes les provinces, de la Colombie-Britannique à la Nouvelle-Écosse.
Les conserveurs amateurs demeurent le principal moteur de la demande sur le marché canadien des bocaux de conserve. Toutefois, les segments d'utilisation finale qui connaissent la croissance la plus rapide sont les petits producteurs de condiments, les torréfacteurs de café infusé à froid et les épiceries zéro déchet qui vendent des produits en vrac dans des contenants en verre consignés. Les légumes marinés, les confitures de baies, les tartinades au miel et les cocktails prêts à boire sont les catégories de produits les plus souvent citées par les distributeurs comme présentant un risque de rupture de stock pendant les périodes de pointe des récoltes. En magasin, le bocal de 500 ml à ouverture standard demeure le plus vendu, mais les bocaux d'un litre à large ouverture ont enregistré un taux de croissance annuel composé de plus de 18 % sur deux ans, les consommateurs privilégiant la facilité de remplissage pour les sauces et les bases de soupe. Les modèles spéciaux – motifs matelassés, verre ambré pour les fermentations sensibles aux UV et couvercles inviolables pour les petits producteurs – gagnent également du terrain en rayon, soulignant une évolution des emballages, passant d'une approche purement fonctionnelle à une verrerie axée sur l'image de marque.
L'offre de bocaux de conserve au Canada est dominée par cinq acteurs : Bernardin (Newell Brands), qui tire parti de sa présence centenaire au Canada ; Ball Corporation, dont les bocaux fabriqués aux États-Unis approvisionnent les grandes surfaces ; Canadian Mason Jar Company, active dans les programmes de marques privées ; la gamme Le Parfait d'Arc, destinée aux épiceries fines ; et Anchor Hocking, qui a récemment étendu son activité grâce à un accord de distribution avec Home Hardware. La plupart des bocaux sont fabriqués en verre sodocalcique de qualité alimentaire contenant au moins 25 % de calcin post-consommation, un pourcentage qui devrait augmenter avec le renforcement des réglementations provinciales en matière de responsabilité élargie des producteurs. Les fabricants diversifient leurs produits en proposant des couvercles en acier inoxydable pour répondre aux préoccupations liées au BPA et des bandes intelligentes avec code QR permettant d'accéder aux données de traçabilité. Selon les analystes, la croissance à deux chiffres des ventes devrait se poursuivre jusqu'en 2026, portée par la convergence des exigences en matière de développement durable, la prospérité des marchés de producteurs et la recherche par les consommateurs d'aliments stables à température ambiante et sans additifs. Cela indique que le marché canadien des bocaux de conserve est sur le point de passer d'un créneau saisonnier à une catégorie d'emballage innovante et active toute l'année.
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Dynamique du marché
Facteur déterminant : Expansion des marchés de producteurs offrant des opportunités de vente directe nécessitant des bocaux réutilisables
L'essor rapide des marchés de producteurs canadiens s'impose comme un catalyseur essentiel pour le marché des bocaux de conserve au Canada, transformant le verre réutilisable, autrefois un produit saisonnier destiné aux amateurs, en un élément fondamental de la vente directe aux consommateurs. Selon l'Aperçu du commerce de détail des aliments locaux 2024 de Statistique Canada, le pays compte désormais plus de 820 marchés hebdomadaires, soit une hausse de 11 % par rapport à 2021. L'Alberta et les provinces de l'Atlantique affichent la croissance la plus rapide du nombre d'étals enregistrés. Ces marchés privilégient les emballages stables à température ambiante et résistants au transport, et les bocaux en verre avec couvercle métallique en deux parties demeurent le format le plus facilement accepté par les inspecteurs provinciaux de la salubrité des aliments. Les petits producteurs de crosses de fougère marinées au Nouveau-Brunswick, de tiges d'ail et de piment en Ontario et de chutney de cerises de Virginie dans les Prairies utilisent de plus en plus les bocaux de 250 ml et de 500 ml munis d'étiquettes de consigne réutilisables afin de respecter les engagements zéro déchet exigés par les conseils d'administration des marchés. Étant donné que de nombreux marchés de producteurs limitent la surface des stands, l'empilabilité et l'attrait visuel du verre transparent offrent aujourd'hui un avantage par rapport aux bacs ou sachets en plastique.
Du point de vue de la chaîne d'approvisionnement, ce circuit de distribution local incite les fabricants et distributeurs de bocaux à repenser la taille des emballages, l'optimisation des palettes et les outils de merchandising adaptés aux micro-entrepreneurs. Le partenariat de Bernardin avec Farmers' Markets Ontario, conclu en 2024, propose désormais aux exposants des kits de démarrage de formats variés (lots de 48 bocaux combinant quatre couleurs de couvercles), permettant ainsi aux artisans de tester leurs gammes de produits sans s'engager sur des palettes entières. Les distributeurs du marché canadien des bocaux de conserve, comme Uniquo Logistics, basé à Toronto, signalent que les livraisons de demi-palettes de bocaux sur les parkings des marchés ont doublé depuis 2022, avec des commandes moyennes inférieures à 1 200 $ CA, ce qui souligne la nécessité de modèles de distribution à faible quantité minimale et à haute fréquence. Les parties prenantes entrevoient également des avantages dans les systèmes de consigne : la coopérative Fresh Glass de Vancouver a atteint un taux de retour de pots de 82 % en 2023 grâce à une consigne de 75 cents remboursable dans dix points de collecte, ce qui a permis de réduire les coûts d’emballage des fermes membres d’environ 17 %. Pour les fabricants, chaque pot réutilisé représente un atout pour la visibilité de la marque ; les logos en relief restent intacts pendant des dizaines de réutilisations, renforçant ainsi la notoriété sur les marchés et stimulant les commandes dans les régions du centre du Canada.
Tendance : Les bocaux d'un litre à large ouverture gagnent en popularité pour les sauces, les bases de soupes et la fermentation.
Parmi les différents formats de produits, le bocal à large ouverture d'un litre s'est imposé comme la star du marché canadien des bocaux de conserve, profitant de l'engouement des consommateurs pour la cuisine en lots et la fermentation en 2024. Les données de la dernière étude d'Astute Analytica sur les pratiques de conservation à domicile au Canada montrent que ce format représentait 28 % du chiffre d'affaires total des bocaux en verre au premier trimestre 2024, contre 19 % deux ans auparavant. Son principal atout ? La praticité : une ouverture de 100 mm permet d'utiliser facilement louches, mixeurs plongeants et poids de fermentation, simplifiant ainsi la préparation de kimchi, de cornichons à l'aneth et de bouillons d'os longue conservation. Des créateurs de recettes sur les réseaux sociaux, comme @FarmhouseonBoone et @FermentFolk de Montréal, recommandent régulièrement les bocaux à large ouverture d'un litre, confirmant ainsi un standard facile à stocker pour les détaillants. De plus, ce format s'adapte à la plupart des paniers d'autocuiseurs (avec une largeur équivalente à trois bocaux), un avantage certain pour les personnes qui souhaitent passer des contenants de 500 ml à la grande capacité. En rayon, les bocaux à large ouverture affichent un prix moyen supérieur de 13 %, mais les données des cartes de fidélité des principales chaînes d'épiceries indiquent des taux de réachat supérieurs de douze points à ceux des bocaux à ouverture standard dans l'ensemble des grandes surfaces canadiennes.
Les fabricants se démènent pour réserver des fours et des moules adaptés à ce format, car les distributeurs signalent des ruptures de stock ponctuelles chaque année en août, au moment où les récoltes potagères atteignent leur apogée sur le marché canadien des bocaux de conserve. Bernardin a ajouté une deuxième ligne de formage à large ouverture à son usine de Brampton fin 2023, augmentant ainsi sa production hebdomadaire d'environ 480 000 unités et réduisant les délais de livraison pour les grossistes des Prairies. Parallèlement, le nouveau bocal d'un litre « Familia Garda » de Le Parfait est doté d'un couvercle à bascule intégré en silicone, surfant sur la vague du café infusé à froid popularisée par les cafés de Vancouver. Pour les acteurs du secteur, cette plus grande ouverture offre un espace publicitaire accru : les graphismes sérigraphiés enveloppants peuvent occuper 17 % de surface en plus que sur les bocaux de 500 ml, un atout majeur pour les petites marques de condiments désireuses de se démarquer sur les marchés de producteurs. Les distributeurs réagissent en proposant une tarification échelonnée. Les conteneurs maritimes LCL arrivant au port de Montréal séparent désormais les bouteilles à large ouverture en groupes d'UGS « prioritaires », garantissant ainsi que les transferts transbordement atteignent le Canada atlantique en quatre jours, même en haute saison.
Défi : Les capacités de production de verre domestique sont mises à rude épreuve lors des pics de demande, ce qui risque d'entraîner des ruptures de stock saisonnières.
Malgré une demande soutenue, la fragilité de l'approvisionnement demeure le principal obstacle au développement du marché canadien des bocaux de conserve. Le taux d'utilisation des fours à verre avoisine les 94 % à l'échelle nationale, selon l'enquête de mi-année 2024 de l'Institut canadien de l'emballage en verre. Le Canada ne compte que deux lignes de production dédiées aux bocaux ménagers : l'usine Bernardin de Brampton et la plus petite usine Anchor Hocking de Leamington. Les marques sont donc contraintes de dépendre des importations transfrontalières, lesquelles peuvent être retardées par les engorgements du transport maritime sur les Grands Lacs ou par des conflits de travail au port de Vancouver. À l'été 2023, une grève de deux semaines des débardeurs internationaux a brièvement immobilisé 12 millions de bocaux au large des côtes, provoquant des ruptures de stock chez Home Hardware et Canadian Tire au moment même où la saison des bleuets commençait dans les Maritimes. De plus, la volatilité du prix du gaz naturel a fait grimper les coûts d'exploitation des fours de fusion d'environ 18 % sur un an, incitant certains transformateurs à privilégier la production de bouteilles de boissons à marge plus élevée plutôt que celle de bocaux de conserve. Les parties prenantes reconnaissent qu'une simple panne imprévue de chaudière pourrait se traduire par quatre à six semaines de demande des consommateurs non satisfaite pendant la période critique des récoltes.
Les fabricants, les distributeurs et les décideurs politiques mettent en œuvre des contre-mesures à plusieurs volets afin d'éviter une nouvelle pénurie de bocaux de conserve comme celle de l'an dernier au Canada. Bernardin a conclu un accord d'approvisionnement de cinq ans avec l'usine Owens-Illinois de Brockway, en Pennsylvanie, constituant ainsi un stock de réserve équivalent à trois semaines d'été. De son côté, Anchor Hocking a commencé à expédier des bocaux par voie ferroviaire via le poste frontière Windsor-Detroit afin de contourner les aléas du transport fluvial. Sur le plan politique, le Fonds d'accélération de l'économie circulaire de l'Ontario pour 2024 alloue 14 millions de dollars canadiens sous forme de prêts à faible taux d'intérêt pour la modernisation des installations de traitement du calcin. Ces investissements pourraient permettre d'accroître la production nationale de verre recyclé de 40 000 tonnes par année, soit l'équivalent de la production d'environ 35 millions de bocaux de conserve. Les distributeurs adoptent des modèles d'inventaire hybrides : Prairie Preserve Supply, à Calgary, combine désormais la gestion des stocks par le fournisseur avec des analyses prédictives qui exploitent en temps réel les données de Google Trends concernant les recherches « betteraves à cornichons » et « bocaux de salsa » afin de déclencher les commandes de réapprovisionnement plusieurs semaines plus tôt que les algorithmes saisonniers traditionnels. Bien que l'augmentation des capacités structurelles nécessite des investissements pluriannuels, ces solutions tactiques contribuent déjà à fluidifier les délais de livraison sur le marché canadien des bocaux de conserve.
Analyse segmentaire
Par type de produit
Les bocaux en verre représentent 84,50 % des revenus du marché canadien des bocaux de conserve, car les consommateurs doivent constamment augmenter leur capacité de stockage et réutilisent souvent les couvercles, réduisant ainsi la fréquence de leur remplacement. Depuis le lancement en 2024 des couvercles SureTight de Bernardin, certifiés pour 18 réutilisations, les achats moyens de couvercles par ménage ont diminué de 7 %, tandis que la demande de bocaux a augmenté de 11 %, les jardiniers ayant accru leurs volumes de production pour se prémunir contre la volatilité des prix alimentaires, qui a dépassé 5 %. Les bocaux sont également utilisés dans d'autres catégories que la mise en conserve (café infusé à froid, flocons d'avoine à préparer la veille, décoration de garde-manger), si bien que les quincailleries, les magasins de loisirs créatifs et les grandes surfaces les proposent toute l'année, tandis que les couvercles sont principalement disponibles en bout de rayon de juillet à septembre. Les fours à verre, énergivores, permettent d'incorporer davantage de matière par unité que le fer-blanc estampé, ce qui amplifie la contribution financière des bocaux, même lorsque les ventes de couvercles en été atteignent presque le volume des bocaux. Enfin, les règles d’étiquetage bilingue de Santé Canada exigent une surface suffisante pour les informations nutritives et le codage des lots, incitant les petits transformateurs à investir dans du verre sérigraphié ou gaufré tout en optant pour des fermetures simples et peu coûteuses.
La logistique de gros renforce la suprématie des bocaux sur le marché canadien des conserves. Les bocaux palettisés arrivent sous film rétractable et se rangent directement sur les rayonnages des grandes surfaces, tandis que les couvercles sont expédiés dans des cartons de grande capacité nécessitant un tri ultérieur, un service facturé en supplément par les distributeurs. Canadian Tire consacre donc 90 cm d'espace permanent aux assortiments de bocaux et seulement 15 cm aux couvercles. Le merchandising visuel stimule les achats impulsifs : le verre transparent permet aux consommateurs d'inspecter la clarté et l'intégrité du bord, et le hashtag #jarrestock sur TikTok a généré 41 millions d'impressions au Canada d'ici avril 2024, faisant grimper les conversions en magasin de 22 % durant la dernière semaine de la saison des petits fruits. La marque est également présente sur le contenant ; chaque réutilisation d'un bocal en relief agit comme une publicité ambulante sur les marchés de producteurs, renforçant la notoriété de la marque et encourageant les nouvelles commandes. Le projet de taxe sur la responsabilité élargie des producteurs proposé par l'Ontario cible l'emballage en fonction du poids, mais comme les couvercles ne pèsent en moyenne que 12 grammes contre 240 grammes pour un pot d'une pinte, les producteurs concentrent leurs investissements marketing sur l'article le plus lourd qui portera à la fois l'étiquetage réglementaire et l'identité visuelle pendant plusieurs cycles de vie.
Par taille
Le bocal de 473 ml (16 oz) représente 38,76 % du marché canadien des bocaux de conserve, car il respecte parfaitement les normes fédérales de sécurité alimentaire et les portions recommandées. Le Guide 2024 d’Agriculture et Agroalimentaire Canada sur la conservation des aliments à domicile préconise la stérilisation à l’eau bouillante et à la cocotte-minute principalement pour ce format, offrant ainsi un guide pratique aux débutants. Un paquet de 12 bocaux de 473 ml pèse moins de 9 kg, ce qui correspond au seuil d’expédition de Postes Canada pour les consignes automatiques et réduit les coûts de livraison du dernier kilomètre pour les vendeurs en ligne comme Well.ca, qui effectue désormais 43 % de ses envois de bocaux par consigne. Sur le plan nutritionnel, un bocal de 473 ml contient quatre portions de 118 ml, ce qui est idéal pour la mise à jour du guide alimentaire « Bien manger » de Santé Canada, qui limite la consommation de sodium et de sucres ajoutés par portion. Le renforcement social est puissant : le clip « Pint Pickle » de l'influenceuse TikTok @PreservePrairie a atteint 2,3 millions de vues canadiennes en février 2024, normalisant le format pour les amateurs de la génération Z et provoquant une augmentation de 19 % en glissement annuel des recherches de pintes sur Google Canada.
L'efficacité opérationnelle consolide la position dominante du format pinte sur le marché canadien des bocaux de conserve. Un moule standard de 473 ml (16 oz) permet de produire 24 bocaux par rangée de four, optimisant ainsi la production et réduisant le coût énergétique unitaire de 6 % par rapport aux moules de 946 ml (1/4 de pinte). Le ratio verre/produit de 0,51 qui en résulte diminue les émissions liées au transport de 18 % comparativement aux bocaux de 147 ml (1/2 pinte) ou de 946 ml (1/4 de pinte), aidant ainsi Loblaw à respecter son engagement de réduction des émissions de portée 3 pour 2030. Les distributeurs étiquettent les bocaux de pinte comme des références « essentielles », garantissant un réapprovisionnement en 72 heures dans tous les centres de distribution du pays, ce qui assure un approvisionnement constant aux épiceries indépendantes, de Victoria à Charlottetown. L'agencement des rayons est un atout : quatre bocaux de pinte tiennent dans une gondole de 300 mm de profondeur. Ainsi, à Calgary, le magasin Blush Lane a ajouté un présentoir supplémentaire sans modifier son planogramme et a constaté une hausse de 12 % de ses ventes. En Saskatchewan, un nouveau projet pilote de consigne rembourse 0,50 $ CA exclusivement sur les bocaux de pinte, portant le taux de récupération en milieu rural à 78 %. L'ajout de filetages universels de 70 mm qui standardisent les couvercles permet aux producteurs de réduire leurs coûts d'approvisionnement en fermetures de 6,4 % par année, renforçant ainsi l'attrait commercial de la pinte partout au Canada.
Par les utilisateurs finaux
Les acheteurs résidentiels généreront 56,64 % des revenus de 2024 sur le marché canadien des bocaux de conserve, car la culture du « fait maison », amorcée par la pandémie, s’est imposée comme une protection contre l’inflation. Le Baromètre des achats alimentaires de l’Université Dalhousie d’avril 2024 révèle que 42 % des ménages cultivent au moins une plante pour la conservation, contre 27 % en 2019. Avec une hausse de 5,3 % des prix des produits d’épicerie sur un an, la sauce tomate maison permet d’économiser 1,47 $ CA par 500 ml, incitant les familles à ajouter des bocaux à chaque récolte. La génération Y domine ce marché : selon Ipsos, elle publie du contenu sur la mise en conserve sur Instagram deux fois plus que la moyenne nationale, transformant l’esthétique du garde-manger en capital social. Les détaillants répondent à cette demande en proposant des ensembles clés en main – 12 bocaux de 500 ml, de la pectine et des sachets d’épices – que Canadian Tire a vendus à 210 000 reprises lors de ses « Journées estivales des conserves » de 2024, augmentant ainsi la valeur moyenne des paniers de 18 %. Les propriétaires de condos urbains adoptent la conservation des aliments au réfrigérateur, étendant la demande au-delà des bastions ruraux et faisant grimper le nombre de propriétaires de bocaux par habitant dans le centre-ville de Toronto à 17 unités, le plus élevé du pays.
L'infrastructure communautaire assure la domination des ménages sur le marché canadien des bocaux de conserve. Les bibliothèques publiques, d'Ottawa à Prince George, prêtent des autocuiseurs, et les subventions du Défi de réduction du gaspillage alimentaire financent des trousses de démarrage gratuites contenant six bocaux et des livrets de recettes ; 28 000 trousses ont été distribuées en 2024, entraînant une hausse de 14 % des achats de bocaux dans les six semaines suivantes. Les chaînes de quincaillerie organisent des ateliers de vérification des jauges ; les magasins Home Hardware participant au programme ont vendu 31 % de bocaux d'un litre de plus que les magasins témoins. Les modèles d'abonnement fidélisent la clientèle : Jarloo, en Alberta, expédie chaque trimestre des « Boîtes de conserves » contenant des bons d'achat pour des produits de saison et 12 bocaux d'une pinte, avec un taux de fidélisation de 74 %. Les coopératives du Nord subventionnent le transport vers le Nunavut, garantissant ainsi l'accès aux bocaux pour les ménages là où les entreprises de transformation peinent à s'implanter. Enfin, le télétravail a stimulé la mise en conserve en semaine ; l'Enquête sur l'emploi du temps du deuxième trimestre de Statistique Canada révèle une augmentation de 29 minutes par jour du temps consacré à la préparation des repas à domicile par les télétravailleurs, ce qui se traduit par des ventes de bocaux stables en milieu de semaine. Ces différents points de contact font collectivement des individus le principal moteur de revenus du marché canadien des bocaux de conserve.
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Par canal de vente
Au Canada, les magasins physiques représentent toujours 57,39 % des ventes de bocaux de conserve, car l'immédiateté et la sécurité tactile l'emportent sur la commodité du commerce électronique durant la courte période des récoltes. Les jardiniers confrontés à une abondance soudaine de tomates privilégient le ramassage le jour même chez Canadian Tire à une livraison en 48 heures. La fragilité des produits accentue l'urgence : les consommateurs ouvrent les barquettes en magasin pour vérifier la présence de micro-puces, une étape impossible en ligne. Les détaillants exploitent cette tendance avec des présentoirs de récolte en tête de rayon regroupant bocaux, pectine et caisses de fruits et légumes, ce qui génère une augmentation du panier moyen de 38 %, selon l'analyse SmartCart 2024 de Loblaw. Le transport sur palette neutralise le poids du verre, permettant ainsi des prix bas au quotidien, tandis que les frais de livraison ajoutent environ 12 $ CA à chaque paquet de 12 bocaux pour les particuliers. Les lacunes en matière de haut débit persistent : le rapport 2024 du CRTC montre que 22 % des ménages agricoles n'ont pas accès à un service de 50/10 Mbps, ce qui rend les commandes en ligne volumineuses peu pratiques pour de nombreux producteurs qui achètent des bocaux par caisse.
Les services expérientiels renforcent l'avantage concurrentiel des magasins physiques sur le marché canadien des bocaux de conserve. Les ateliers de fin de semaine sur les autocuiseurs organisés par Home Hardware ont fait grimper les ventes de bocaux de 31 % les jours d'événement, tandis que le programme Triangle de Canadian Tire offre 10 fois plus de points sur les achats de bocaux en magasin, mais seulement 3 fois plus en ligne, incitant ainsi les membres du programme de fidélité à privilégier les caisses physiques. L'attrait visuel demeure un facteur déterminant pour les consommateurs : la gamme exclusive Bernardin « Heritage Green » de Walmart Canada, lancée avec des têtes de gondole illuminées, a généré une hausse des ventes de 27 % en trois semaines – un impact que les vignettes ne peuvent reproduire. La nouvelle réglementation québécoise sur la responsabilité élargie des détaillants (RED) oblige les détaillants à accepter les retours de bocaux ; Metro a installé des bornes de consigne près des caisses, ce qui a augmenté l'achalandage de 8 % et incité à des achats impulsifs de bocaux pour la saison suivante. Même les chefs de file du commerce électronique reconnaissent cet écart : Amazon Canada s'est associé à Staples pour offrir le ramassage en casier le jour même des articles en verre, mais le retour en magasin reste le choix privilégié des consommateurs. Tant que les tarifs des coursiers ne baisseront pas et que les expériences virtuelles ne simuleront pas la confiance en l'inspection, les rayons des magasins resteront la principale source de revenus pour le marché canadien des bocaux de conserve.
Aperçu de la segmentation du marché
Par type de produit
Par taille
Par utilisateur final
Par canal de vente
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